18 mars 2014

Tirer un fil

Non, je ne viens pas vous entretenir de "jours" où le tirage de fils est la première étape.
J'emploie cette image quand une idée se présente à mon esprit : c'est le fil que je vais tirer et qui va m'amener à d'autres découvertes. C'est une image qui convient parfaitement à l'usage d'Internet, quand la consultation d'un site nous entraîne vers un nouveau site et ainsi de suite (la nuit peut vite y passer !). Ainsi Internet porte bien son nom de TOILE : qu'elle soit d'araignée ou tissée, elle est toujours constituée de fil(s). C'est ce qui s'appelle "retomber sur ses pieds"!

Mais reprenons le fil : dans mon message du 1er mars, j'évoquais la pochette de serviette, ouvrage brodé dans le jeune âge. Le 8 mars, mon regard a été accroché par une pile de ces pochettes proposées dans une brocante traversée par hasard. Ni une, ni deux, j'ai un peu marchandé (merci Arnoldo) et me voilà propriétaire de deux pochettes (dont je n'ai à priori aucune utilité) :

A moins qu'elles ne servent de modèle pour une réalisation future ? L'une présente un motif rouge brodé au point de tige, le bord du rabat est ajouré, les coutures d'intérieur sont "anglaises" ou "rabattues". Il faudrait que je les découse pour le vérifier. Les fleurs de la seconde sont brodées au point lancé, au point de bouclette et au point de nœud, les feuilles sont au point de feston, les tiges au point de tige. La bordure est crochetée en mailles serrées. 

Marcia m'a fait part de son souvenir personnel : elle a brodé (il y a une vingtaine d'années) sur une pochette blanche l'inscription "il faut manger pour vivre et non vivre pour manger".

Elle a fait écho pour moi à une slogan (entendu ? lu ? réel ? inventé ?) qui faisait allusion au travail : il faut vivre pour travailler ou travailler pour vivre ? J'ai donc tiré le fil sur Internet et j'ai trouvé ceci :
-la citation "Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger" est de Socrate et a été reprise par Molière dans l'Avare
- la phrase "il faut vivre pour travailler ou travailler pour vivre" est souvent citée, sous-tendant une réflexion autour de la finalité du travail. Vaste sujet ! C'est même un sujet de philo. 

J'aime à penser que la seconde phrase est un détournement engagé de la première !