29 mars 2014

Coussin de lavande ou porte-épingles ?

Inspecter ses chutes de tissu
 Choisir des chutes d'au moins 7cm sur 7cm
Tracer 4 carrés (je fais la démonstration pour 2 coussins, ce qui explique les 8 carrés en photo)















avec les outils adéquats directement sur l'envers du tissu
Pour gagner du temps, j'ai utilisé une grille de scrapbooking
et tracé des carrés de 6,4 x 6,4 cm
Épingler endroit contre endroit et bord à bord 2 carrés
Préparer les 4 paires.
Les piquer à la machine. Le tissu est un coton très fin, je débute le travail à l'aide de ma "cousette" (témoin)
Prendre comme repère le bord du pied de biche
 Présenter directement l'assemblage suivant sous le pied de biche, sans arrêter le travail
Vous obtenez un "chapelet"
Couper les fils entre les paires
Ouvrir les coutures. 
Avec un tissu de coton fin, on peut le faire à la main
Mais le fer à repasser reste l'outil le plus approprié
Assembler bord à bord et endroit contre endroit 2 paires
 
Veiller à faire correspondre la couture des 2 pièces et à placer des épingles sur les épaisseurs des coutures afin que le tissu ne bouge pas au passage sous le pied de biche
Piquer puis repasser sur l'envers puis sur l'endroit
 
J'ai surpiqué un patchwork
Sur le second j'ai appliqué un biais
Couper l'autre face dans un tissu uni
Marquer : 
- les repères d'angle en plaçant une épingle à 0,75 cm (distance entre l'aiguille et le bord du pied de de biche) de l'extrémité du tissu
-  l'ouverture avec des épingles doublées
 Débuter la piqûre par un point d'arrêt au niveau de l'ouverture
Arrivé dans l'angle (repère d'épingle),
relever le pied de biche 
(ATTENTION: l'aiguille doit être enfoncée dans le tissu)
puis tourner le tissu
Enlever l'épingle-repère
Baisser le pied de biche et poursuivre la couture
Exécuter ainsi les 4 angles
Terminer la couture par un point d'arrêt
Dégager les angles 
Retourner le coussinet. Introduire la paire de ciseaux dans l'ouvrage pour "pousser" le tissu dans l'angle
Avant de repasser les bords, les faire "rouler" entre le pouce et l'index
 
Il ne doit pas y avoir de décalage comme ceci
Bourrer un coussinet avec du kapok
Fermer l'ouverture à la main
"Pas d'aiguillée de paresseuse ! Pour que le fil ne s'embrouille pas, il faut prendre une longueur de fil moyenne, [30 à 40 cm] quitte à en faire plusieurs" Ma boîte à couture - p. 7
Inutile de doubler le fil ! Il suffit de maintenir l'aiguille au niveau du chas pour la tirer, cela évitera de la désenfiler. Pour faire le nœud, enrouler l'extrémité du fil sur le pouce, puis faire rouler le fil à l'aide de son index
Débuter la piqûre à l'intérieur de la couture,
faire ressortir l'aiguille sur l'endroit
"Glisser l'aiguille dans la pliure du tissu supérieur, pendant 2 à 3 mm et, au niveau de la sortie de l'aiguille, prendre 2 mm du tissu inférieur"
Méthode pratique de la couture rapide - Marie-Thérèse Vauthier - éd. Fayard - p. 75
 
Ce point "mode" (appelé ainsi car il est employé par les modistes qui ne peuvent retourner leur chapeau pour piquer, elles sont obligées de faire les coutures sur l'endroit) se nomme aussi point de "liaison", point de "charnière", point de "mariage" et point de "vous à moi" (Cette dernière appellation m'enchante !)
La couture ainsi obtenue est invisible
Pour arrêter le fil voir l'article du 25 février
 Et voilà un coussinet bien pratique

pour avoir les épingles à portée de main
J'ai rempli l'autre coussinet de lavande séchée à l'aide d'un entonnoir
J'ai farfouillé dans mon stock de boutons
Le choix n'a pas été facile
J'ai aussi hésité sur la taille de la fleur au crochet, 
j'ai opté finalement pour la plus petite
 
 Les coussinets présentés ici mesurent environ 9,5 x 9,5 cm

18 mars 2014

Tirer un fil

Non, je ne viens pas vous entretenir de "jours" où le tirage de fils est la première étape.
J'emploie cette image quand une idée se présente à mon esprit : c'est le fil que je vais tirer et qui va m'amener à d'autres découvertes. C'est une image qui convient parfaitement à l'usage d'Internet, quand la consultation d'un site nous entraîne vers un nouveau site et ainsi de suite (la nuit peut vite y passer !). Ainsi Internet porte bien son nom de TOILE : qu'elle soit d'araignée ou tissée, elle est toujours constituée de fil(s). C'est ce qui s'appelle "retomber sur ses pieds"!

Mais reprenons le fil : dans mon message du 1er mars, j'évoquais la pochette de serviette, ouvrage brodé dans le jeune âge. Le 8 mars, mon regard a été accroché par une pile de ces pochettes proposées dans une brocante traversée par hasard. Ni une, ni deux, j'ai un peu marchandé (merci Arnoldo) et me voilà propriétaire de deux pochettes (dont je n'ai à priori aucune utilité) :

A moins qu'elles ne servent de modèle pour une réalisation future ? L'une présente un motif rouge brodé au point de tige, le bord du rabat est ajouré, les coutures d'intérieur sont "anglaises" ou "rabattues". Il faudrait que je les découse pour le vérifier. Les fleurs de la seconde sont brodées au point lancé, au point de bouclette et au point de nœud, les feuilles sont au point de feston, les tiges au point de tige. La bordure est crochetée en mailles serrées. 

Marcia m'a fait part de son souvenir personnel : elle a brodé (il y a une vingtaine d'années) sur une pochette blanche l'inscription "il faut manger pour vivre et non vivre pour manger".

Elle a fait écho pour moi à une slogan (entendu ? lu ? réel ? inventé ?) qui faisait allusion au travail : il faut vivre pour travailler ou travailler pour vivre ? J'ai donc tiré le fil sur Internet et j'ai trouvé ceci :
-la citation "Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger" est de Socrate et a été reprise par Molière dans l'Avare
- la phrase "il faut vivre pour travailler ou travailler pour vivre" est souvent citée, sous-tendant une réflexion autour de la finalité du travail. Vaste sujet ! C'est même un sujet de philo. 

J'aime à penser que la seconde phrase est un détournement engagé de la première !

1 mars 2014

Beau livre

C'était 'le coup de cœur" de Marie-Claire Idées" n° 100 de janvier-février 2014 :
"Encore un livre de loisirs créatifs ? Que nenni.Sous sa couverture joliment brodée

(et sa grille pour en reproduire les motifs) ce carnet nous dévoile les secrets des boîtes à couture, celles dont nos grands-mères faisaient usage et celles dont nous rêvons aujourd'hui. De fil en aiguille, les deux auteures (Marie le Goaziou et Nathalie Bresson), tout aussi passionnées, retissent, pour notre plus grand plaisir, la grande et les petites histoires des abécédaires au point de croix, du bonhomme en tricotin ou encore du napperon au crochet. Les fiches "Petit cours de Madame Sylvain" nous mettent à l'ouvrage avec ce qu'il faut de bonnes idées et de précieux conseils.
Ma boîte à couture - p. 93

Les chromos, vieilles cartes postales ou clichés en noir et blanc 
Ma boîte à couture - p. 9
 nous invitent à feuilleter ce livre-objet en retrouvant nos émotions d'enfant."

Je l'ai réceptionné chez mon libraire mardi soir et je me suis plongée dedans avec délectation. Je le trouve très élégant et il me "parle" profondément.
Avez-vous repéré l'attache à droite : un fil que l'on enroule autour d'un bouton ?
Dans ce livre, les vieilleries sont à l'honneur (une idée à creuser : pourquoi sommes-nous tant à la recherche du "vintage", du rétro en ce début de XXIème siècle ?).

La rubrique "Mémoire d'armoire" de la page 41 présente ainsi L'ETUI A SERVIETTE :
" Dans les ouvrages du Jardin des modes, le seul "magazine de luxe réellement pratique", un article de mai 1931 affirme : "Toutes les grandes sœurs voudront broder la petite serviette d'enfant et l'enveloppe qui la protège." Dans les armoires de nos grands-mères, on trouve des piles de pochettes de serviettes brodées. Que ce soit un bouquet de fleurs, un bateau ou un numéro de pensionnaire, ces enveloppes de serviettes étaient souvent les premiers ouvrages des petites filles, ceux qu'on faisaient pendant les vacances, à l'heure de la sieste des petits... pour laisser les grandes personnes prendre tranquillement leur café."
Ma boîte à couture - p. 41

ce qui a réveillé un souvenir personnel. Lors de vacances au Trioulou, chez mon oncle Roger et son épouse Henriette, celle-ci m'a fait broder une de ces pochettes. Dans mon souvenir, elle était blanche, mais le motif brodé ne me revient pas. Peut-être qu'elle existe toujours dans une armoire dans la maison de mon enfance.A vérifier... Par contre je me souviens bien des grains de blé que mes trois cousins avaient glissés dans mon lit !

Je m'étais promis de résister et de ne pas y aller car mes tiroirs débordent, mais avoir écrit ces quelques lignes m'incitent à me rendre à la brocante des couturières de Chauffry. Je vais joindre l'utile à l'agréable et m'y rendre en vélo !